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Formation, réussite et insertion

Contribuons avec Culture Montaigne

La formation initiale dans le cadre réglementaire du LMD fait partie de nos missions de service public. De plus en plus, dans un contexte économique et politique difficile, on observe une dérive menaçante vers une nouvelle forme de sélection dés l’entrée en L1 et plus encore des tentatives de marchandisation de l’enseignement supérieur. Parallèlement, Bordeaux-Montaigne doit, comme d’autres universités, faire face aux défis que représentent la nette augmentation du nombre d’étudiants sans moyens supplémentaires, l’accroissement des étudiants issus de baccalauréats techniques / baccalauréats professionnels dans un contexte de complexification, avec une nouvelle offre de formation initiée à la demande du ministère.

Le principe qui structure notre démarche politique est l’ouverture de l’université à tous, quelle que soit l’origine (scolaire et sociale), et la mise en place d’actions d’accompagnement pédagogique, au rebours des tentations de sélection. L’échec génère des attitudes de repli, de rancœur que la séduction des extrêmes, contraire à notre désir de démocratie, alimente. Il est de notre responsabilité de mettre en œuvre les conditions favorables à une réussite qui emprunte pour certains des voies variées. Cela n’est en rien contradictoire avec la volonté que nous réaffirmons ici de dispenser un enseignement de grande qualité et de délivrer des diplômes exigeants et reconnus. Cela passe nécessairement par la volonté combative d’offrir des conditions favorables à l’accueil des étudiants.

L’offre de formation stable sur cinq années sera accompagnée par le fonds de soutien à la pédagogie (à l’image du fonds pour la Politique Scientifique d’Établissement accompagnant les équipes d’accueil et les UMR) qui financera des actions d’accompagnement (projets pédagogiques ponctuels spécifiques à chaque formation permettant une souplesse et des apports innovants par rapport au cadre des maquettes). Ces actions viseront la réussite des étudiants, l’internationalisation des formations et l’innovation pédagogique.

La mise en œuvre de cette nouvelle offre de formation nous engage, en effet, pour les cinq années à venir. Cependant, des ajustements pourront être envisagés au fil de l’eau suivant les recommandations des équipes de formation, afin de faire évoluer les formations et de rester au plus près des souhaits des enseignants.

Axes d’engagement Formation initiale

1-Soutenir la réussite et l’innovation

En L1 : 20% des étudiants en moyenne sont issus d’un Baccalauréat professionnel ou technique et 55% sont des néo-bacheliers : il est donc nécessaire de penser des dispositifs particuliers d’encadrements dans la lignée des projets réussite afin d’accompagner nos étudiants vers la réussite. Il est tout autant nécessaire de travailler en amont sur les choix adaptés d’orientation des étudiants.

  • La première année est décisive pour enclencher une dynamique positive d’inscription dans les études, acquérir des méthodes efficaces, et comprendre les enjeux du travail universitaire. Le seuil maximal des TD a été fixé à 40 étudiants, cela signifie qu’au-delà il y a ouverture d’un nouveau groupe. En L1 certains TD pourront être fixés à 30 selon les demandes des départements.
  • Toujours dans l’optique de mieux accompagner les étudiants et de mettre en place des dispositifs adaptés il est essentiel de repérer rapidement les étudiants décrocheurs. Une collaboration formalisée avec le POSIP doit permettre en fonction des projets des étudiants :
    • des réorientations
    • des certifications dans le bouquet existant (C2i, développement durable, grammaire française/orthographe…),
    • la possibilité d’une année de « propédeutique » avec une sélection de cours de méthodologie et de français puis quelques UE disciplinaires  suivant le choix de l’étudiant (sollicitation d’aides de la région). Il est important de permettre un élan positif même par le biais d’une validation très partielle. Il est tout aussi important de préserver un niveau de qualité pour la licence, même si les cheminements sont divers.
  • Un tutorat rémunéré et assuré par des pairs sera mis en œuvre (étudiants M vers L) en L1 et étendu aux autres années selon l’avis des équipes pédagogiques.
  • Des dispositifs d’accompagnement pour les étudiants dispensés (salariés souvent) sont indispensables. Si certaines formations proposent des cours pour les dispensés (LEA, CLES anglais par exemple) on doit étendre ces dispositifs en commençant par des formations ayant le plus d’étudiants dispensés. Une visibilité des cours et leurs contenus précis doivent être mis à la disposition des étudiants. Il faut instaurer de la souplesse dans notre système et envisager que pour certaines UE les étudiants salariés relèvent du régime général et pour d’autres du régime dispensé. Quelques cours pourraient être placés plus tardivement en soirée, afin de mieux s’adapter à la réalité des conditions de vie étudiante, sous réserve de l’accord des enseignants, et en fonction des effectifs des étudiants salariés dans les formations concernées.
  • Poursuivre et développer l’internationalisation des formations (double diplôme) en créant des liens de formation et de recherche avec des universités partenaires, ce qui constitue une chance pour les étudiants concernés, une visibilité accrue pour notre université et son rayonnement, et un gage de pérennité de liens avec des universités étrangères.

2-S’insérer

Il faut permettre aux étudiants d’avoir une visibilité plus grande quant aux choix de parcours qui s’offriront à eux, les aider à se projeter dans l’avenir et à anticiper des possibles ce qui permet aussi de renforcer une dynamique d’études :

  • Renforcer liens licence/master, initiation à la recherche en L3 afin d’optimiser l’orientation des étudiants en master et de favoriser des choix mûris et investis répondant à un projet véritable (trop d’étudiants entrent en master pour une poursuite d’études qui correspond souvent à un choix par défaut) ;
  • Développer et encourager autour des PPE en L3 des initiatives visant à l’insertion (forum des métiers, réseaux d’anciens) en s’appuyant sur le FDSIE (qui se verra dédier une enveloppe spécifique) ;
  • Développer avec le POSIP la dimension d’orientation professionnelle des doctorants : partenariats avec les entreprises, forums et annuaires d’anciens.

3-Aider

L’attention portée aux étudiants passe par un engagement intense des enseignants qui sont souvent submergés par des tâches multiples, il faut tenter de diminuer les charges et apporter des aides qui permettent un gain de temps et un allègement des contraintes diverses :

- Accompagnement pour les enseignants et enseignants chercheurs débutants : sessions de rencontres/formations avec des collègues formateurs (autres mesures voir l’axe « vivre à l’université ») ;

- Soutien aux enseignants et enseignants chercheurs en charge de responsabilités pédagogiques ou administratives (mise en place d’un système de valorisation : CRCT, mise à plat et renégociation des modulations de service, processus de réflexion en cours dans les diverses UFR actuellement) ;

- Soutien et aide à l’innovation pédagogique : aide logistique de proximité aux enseignants dans les UFR, et services centraux, pour le montage facilité de projets (notamment en direction de la région ou du ministère).