Au sein de Bordeaux Montaigne, le champ d’action – formation et recherche – recouvre l’ensemble des industries culturelles et créatives (ICC), traditionnellement identifiées à dix secteurs : arts visuels, musique, spectacle vivant, cinéma, télévision, radio, jeu vidéo, livre, presse, publicité et communication. Ainsi entendu, ce secteur représente une filière dont le poids économique a été évalué par une récente étude nationale[1] à plus de 104 milliards d’euros, filière dynamique qui a progressé de 1,2% entre 2011 et 2013 (contre une croissance de 0,9 du PIB français). Avec 1,3 millions d’emplois, les arts et la culture participent pleinement du développement territorial et offrent de nombreux débouchés, particulièrement dans une grande région où les arts et la culture, le patrimoine, le tourisme et les industries culturelles sont parmi les secteurs les plus porteurs.
Peu d’universités sont aussi bien placées pour répondre aux enjeux et évolutions de ce secteur. D’une part, en matière pédagogique, parce que nos formations couvrent tous les champs des arts et de la culture. Au sein de nos trois UFR (Humanités, Langues et civilisations, Sciences des territoires et communications), de l’IUT, de l’Institut de journalisme Bordeaux Aquitaine, du département d’études de français langue étrangère, nous présentons une variété de diplômes qui, sur la base d’une culture humaniste solide, donnent des compétences larges à nos étudiants. Cette offre s’enrichit d’une vingtaine de formations professionnelles – licences et masters – qui vont de l’ingénierie à la scénographie en passant par la communication, la médiation et l’aménagement et ce, dans tous les champs esthétiques et patrimoniaux. Ce dynamisme, que vérifie le grand nombre de candidats à nos formations, s’appuie sur de solides relations avec les milieux professionnels qui nous ont d’ailleurs permis de proposer une offre de plus en plus large en matière de formation continue.
D’autre part, côté recherche, parce que nos équipes et laboratoires, nourris par une école doctorale dynamique et soutenus par les collections dédiées des PUB, développent des programmes d’excellence dans ces domaines, le plus souvent en partenariat avec des institutions universitaires et culturelles régionales, nationales et internationales. Ce dynamisme se prolonge par de nombreuses opérations de valorisation (publications, conférences, colloques, rédaction de catalogues, commissariats d’expositions, etc.) souvent conçues en lien avec le service culturel. En matière de recherche appliquée, également, c’est encore autour de ce champ des arts et industries créatives qu’UBM a pu développer un Centre d’innovation sociétale reconnu par l’IDEX.
Mais cette richesse s’énonce sur le mode du foisonnement et reste difficilement quantifiable, du fait de la dispersion actuelle de ces actions. Cette dissémination nuit à la visibilité de l’université dans le champ des Industries culturelles et créatives, alors même que de fait, elle constitue un axe fort de l'université. Aussi proposons nous de créer un pôle de visibilité qui passerait par :
- un recensement de l'ensemble des acteurs concernés notamment dans les UFR, départements, Unités de recherche, services transversaux type pôle culture et vie étudiante ; par la consultation de l’ensemble des acteurs – enseignants-chercheurs, Biats, doctorants, étudiants – intéressés par ce pôle, de manière à susciter des propositions et engager une dynamique ;
- un bilan annuel, qui permettrait de disposer d'un outil pour mesurer l'activité de l'UBM sur le plan pédagogique, scientifique, culturel;
- l’organisation d’assises ouvertes des ICC à l’échelle territoriale de la grande Région.
[1] On trouvera dans ce rapport les détails relatifs à chacun des dix secteurs des ICC (http://www.economie.gouv.fr/files/03-rapport-igf-igac-culture-economie.pdf) ainsi que sur le site http://www.francecreative.fr/.