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Politique numérique à Bordeaux Montaigne

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Notre université a fait le choix ces dernières années d’investir dans le numérique, en proposant d’en faire un levier important de l’innovation pédagogique. Celle-ci participe du rayonnement et de l’attractivité de nos formations. Ainsi par exemple, la FAD, dotée d’outils plus performants permettant aux enseignants un meilleur contact et un suivi plus personnalisé des étudiants à distance, s’est rendue plus attractive. De même, grâce à la création des MOOCs, « Comprendre le transmedia storytelling » et « Les chansons des troubadours », Bordeaux Montaigne s’est affirmée comme une université pionnière dans le domaine, rayonnant non seulement au niveau régional mais aussi au niveau national.

Investir dans le numérique c’est d’une part investir au niveau de l’équipement :

  • Remplacement progressif des ordinateurs de bureau trop anciens par des ordinateurs portables pour tous les membres du personnel enseignants qui en font la demande. Les ordinateurs portables garantissent d’une part la possibilité d’assurer le travail personnel, mais également la possibilité pour l’enseignant de travailler sur support numérique dans ses cours.
  • Les postes informatiques sont peu à peu renouvelés dans les salles informatiques et celles-ci sont remises à neuf. C’est le cas bien sûr des salles du 1er étage du bâtiment K, mais également de salles dédiées aux UFR, par exemple les salles D101 ou encore A202 à l’UFR Langues dont l’équipement a été entièrement renouvelé.

Il s’agit d’autre part pour notre université d’intégrer de nouveaux emplois et de nouvelles compétences. Le pôle accompagnement usages et TICE s’est doté ces dernières années de personnels supplémentaires, ingénieurs, techniciens, moniteurs, qui ont pour mission d’aider les enseignants dans leurs usages pédagogiques du numérique :

  • Ainsi, les valises podcast ont été développées pour permettre aux enseignants d’enregistrer leurs cours et les mettre à disposition des étudiants à distance par exemple. Ces valises podcast rencontrent un grand succès et sont d’ores et déjà pleinement utilisées par les enseignants.
  • Le pôle accompagnement usages et TICE propose régulièrement des formations et des temps d’échanges (Pauses TICE par exemple) pour une appropriation progressive des nouveaux outils numériques par la communauté.
  • Des postes de « moniteurs volants » ont été récemment créés et pourvus dans le cadre d’un financement Région, pour permettre une plus grande réactivité du Pôle accompagnement usages et TICE dans le traitement des demandes urgentes des enseignants liées notamment à l’usage de ecampus.

Depuis 2011, Bordeaux Montaigne s’est dotée d’une plateforme numérique d’enseignement (ecampus), dont l’utilisation s’est largement développée. Des usages marginaux du début pour la formation au C2i par exemple au passage progressif de l’ensemble de la formation à distance sur ecampus, en incluant les dispositifs hybrides ou les cours en présentiel enrichi, ecampus héberge aujourd’hui plus de 500 cours. Plus important encore, ecampus concerne plus de 40% des enseignants mais aussi et surtout près de 30% des étudiants. En généralisant l’utilisation de ecampus pour la formation à distance, en favorisant l’accompagnement, l’échange de pratiques (Journées DidacTICE), les ateliers de création de nouveaux cours (par exemple ceux organisés par le département de LEA en juin et juillet 2015), notre université a engagé un mouvement d’innovation pédagogique sans précédent.

Ce grand effort que notre université a mené pour une innovation pédagogique via le numérique doit être poursuivi, dans la mesure où le numérique est un levier de réussite pour nos étudiants. Le numérique n’est pas simplement, comme on peut l’entendre ici ou là, un moyen pour l’université de faire des économies, en remplaçant les enseignants par des machines par exemple. En effet, le présentiel et le numérique n’ont pas les mêmes objectifs et ne peuvent se substituer l’un à l’autre. Il s’agit en revanche d’un effort de toute notre communauté pour fournir des formations de qualité, innovantes et attractives. Cet effort, il est fourni à la fois par les collègues enseignants qui repensent, adaptent, enrichissent leurs enseignements, mais aussi par les collègues BIATSS qui se sont formés sur ces nouveaux outils pour accompagner cette innovation pédagogique (par exemple les responsables BIATSS de formations à distance). Il s’agit aussi pour l’université d’un effort financier, en partie aidée par la Région et le Ministère, via des appels à projets auxquels il nous faut répondre.

Nous devons poursuivre dans les années futures cette politique numérique ambitieuse, sans pour autant nier les difficultés que nous rencontrons tous dans cette nécessaire adaptation de nos pratiques pédagogiques. Les réticences des uns et des autres vis-à-vis du numérique sont légitimes et doivent pouvoir s’exprimer. De même, ce choix de l’innovation pédagogique via le numérique doit rester une option pédagogique pour l’enseignant, et en aucun cas une obligation imposée par l’institution. Il faudra donc compléter les textes de cadrage stipulant que les cours incluant le numérique sont une option pédagogique librement choisie par l’enseignant, notamment au moment de la mise en place de la nouvelle offre de formation. Des propositions ont déjà été faites en ce sens par certains départements : ces « garde-fous » seront intégrés aux textes officiels de cadrage des formations.

Pour encourager et développer l’usage du numérique, une décentralisation de l’accompagnement au sein des UFR, qui permettrait la création d’un réseau plus serré d’usagers experts, est prévue. Ainsi, à l’UFR Langues, un poste d’ingénieur pédagogique (financé en partie par un projet Région) vient d’être créé, pour répondre aux besoins pédagogiques spécifiques des enseignants de l’UFR. Ce dispositif pourrait être étendu à l’ensemble des UFR et Instituts. Il pourrait inclure la mise en place d’un enseignant-référent dans chaque UFR/Institut qui aurait pour mission de développer localement un échange des pratiques pédagogiques numériques via un réseau qu’il serait amené à constituer au sein de son UFR/Institut.